Brésil - 7 - Manaus- Encontro das aguas

Publié le par Jean-Claude

Encontro das aguas..La rencontre des eaux.
En aval de Manaus, deux importantes rivières se rejoignent, le Rio Negro, et le Rio Solimöes.
Comme leur nom l' indique le premier à ses eaux d' un noir d' encre, l' autre une eau chargée de limon

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Le Rio Negro  fait environ 5 kilomètres de large, et quand les deux affluents se rejoignent et commencent à former le fleuve Amazone , il fait déjà presque 10 kilomètres de large.
Nous partons faire un tour en bateau, en passant par des petits rios, des enclaves formant comme des bassins, et ou il y a pas mal de petits pécheurs..

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et on remarque déjà sur ces deux photos la couleur des eaux, différente selon que nous sommes sur un rio qui se jette dans l' un où l' autre des deux fleuves.
Et nous arrivons au confluent des deux rivières ou l' on distingue la ligne de partage des eaux

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Le mélange de ces deux rios se fait sur une dizaine de kilomètres pour des raisons simples quand on les connait: Le Rio Negro fait 43 mètres de profondeur, et le Rio Solimöes seulement 17, et ceci en période de basses eaux
Tout est différent dans ces deux Rios: la vitesse d' écoulement, la densité de l' eau, la température, le Ph et la profondeur font que ce mélange ne se fait pas comme ça!

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Le bateau s' est mis au ralenti, et au sonar, force est de constater qu' en quelques mètres la profondeur n' est pas du tout la même !
et quand nous avons fait un arrêt au dessus de cette ligne cela donne la photo qui suit

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Et ce n' est pas de l' huile ou un dégazage!
Ensuite , toujours en bateau, nous sommes partis vers un restaurant sur un ponton au milieu du fleuve.
Avant de s' y retrouver un peu de retour en arrière!
Manaus a été fondée en 1669 par les Portugais , en pleine jungle habitée par les indiens Manaos d' ou son nom Manaus. En 1850 la ville est encore un village perdu dans la jungle quand intervient l' aventure du caoutchouc.  On ne peut pas parler de découverte car les civilisations précolombiennes exploitaient depuis longtemps la sève de l' hévéa pour en faire un jeu sacralisé ou le perdant était mis à mort, il fallait lancer la balle de caoutchouc dans un but ( pourquoi pas le début du foot!!!!!)
Mais la découverte fut l' usage qui pouvait en être tiré, coïncidant entre autres avec l' industrie automobile. Jusqu' à la Belle-Epoque, ou la population de Manaus décupla, ce fût l' âge d' or de Manaus, produisant d' un côté des fortunes insolentes et de l' autre le monde misérable des " seringueros ", tout un peuple qui recueillait dans la jungle la précieuse sève de l' hévéa!
Mais un anglais, Wickham, réussit à se procurer des graines qui furent emmenées en Malaysie, dans un climat similaire, et ce fût l' effondrement de Manaus  qui resta longtemps dans sa léthargie.
Aujourd' hui, il y a une zone franche très laborieuse, le tourisme, et un retour à des traditions culturelles.
L' exploitation inconsidérée de la forêt et le " traitement " des indigènes
semblent appartenir au passé.

 

Publié dans Brésil

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Y
quel plaisir de revoir ces images d'un voyage que j'ai moi-aussi beaucoup appréciémerci pour ce beau reportage
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M
Grâce à toi, je continue de voyager  ..Vraiment inouï !Merci.
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F
j'avais été frappée la 1° fois par le paratge de seaux mais en grand écran , c'est encore + impressionnant,
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M
J'aime les fleuves (et les rivières) et celui la est superbe et si large. Bisous
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J
Il est vraiment beau Jean claude ton reportage..Amitié
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